Friday 26 April 2013

Les crieurs publics

Un peu partout en France, les crieurs publics font leur retour. On peut en entendre, entre autres, à Mayenne (en Mayenne), à Mirande (dans le Gers), à Auvers-sur-Oise (Val d'Oise) ou encore à Lyon et dans le Lauragais. On croyait le métier à jamais disparu : sa réapparition coïncide avec l'avènement de l'hyper-connexion de chacun aux réseaux d'information mondiaux. Les sociologues nous expliqueront ce paradoxe ; fidèle à l'idée première de ce blog (expliquer l'actualité par la littérature), je me contenterai de rappeler ici l'influence capitale du roman de Fred Vargas, Pars vite et reviens tard (2001), dans ce phénomène. D'autres crieurs publics habitent la fiction : c'est par exemple le métier de Lazarillo de Tormès, héros éponyme du premier roman picaresque de l'histoire littéraire européenne (1554).  La littérature africaine leur fait une part plus belle encore ; on citera Faralako (1958), d'Emile Cissé, et Ce sera à l'ombre des cocotiers (1987) d'Ansoumane Doré.